• Russie: le gouvernement menace de pas approuver le rachat de TNK-BP

    Russie: le gouvernement menace de pas approuver le rachat de TNK-BP

    MOSCOU - Le gouvernement russe estime ne pas disposer d'informations suffisantes pour approuver le coûteux rachat par le géant du pétrole Rosneft de la coentreprise TNK-BP, détenue par le britannique BP et un consortium de milliardaires russes, révèle vendredi le quotidien Izvestia.

    La situation commence à rappeler la première tentative de Rosneft d'échanger des actions en 2011, quand les accords qui avaient été trouvés sont entrés en contradiction avec la loi et ont été bloqués par la justice, s'alarme le journal.

    Izvestia s'est procuré une lettre adressée par le ministère du Développement économique au Premier ministre Dmitri Medvedev, dans laquelle l'administration juge qu'elle manque d'informations sur les principaux paramètres de la transaction, dont son prix.

    Le ministère estime que les documents qui lui ont été présentés doivent être complétés sur le plan financier et qu'en l'état il n'est pas possible d'approuver les accords.

    Détenu à 75% par l'Etat, Rosneft a annoncé le 22 octobre son intention de racheter la totalité de TNK-BP par le biais d'une opération complexe qui valorise l'entreprise autour de 55 milliards de dollars. Le président russe Vladimir Poutine a personnellement donné son aval à cette nationalisation géante, qui doit aboutir à la formation du premier producteur de pétrole de la planète coté en Bourse.

    BP va céder sa part pour 17,1 milliards de dollars en numéraire et une partie du capital de Rosneft, dont il détiendra à terme près de 20%.

    Le groupe russe s'est aussi mis d'accord avec les actionnaires russes, regroupé dans le consortium AAR, pour leur verser 28 milliards de dollars.

    Dans sa lettre, le ministère critique le fait que Rosneft ne lui ait fourni que peu de détails financiers sur l'accord avec AAR, sans préciser comment elle comptait le financer.

    Vladimir Poutine a reconnu qu'il avait été partagé sur le rachat qui va à l'encontre de la tendance actuelle, qui est de limiter la croissance du secteur public. Mais il a affirmé que BP, en conflit avec les actionnaires russes, avait demandé à plusieurs reprises l'aide du gouvernement.

    BP

    ROSNEFT OIL


    (©AFP / 09 novembre 2012 09h17)

     



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