• RUSSIE - Gaz : l'exploitation du gisement géant de Shtokman de plus en plus incertaine

    Gaz : l'exploitation du gisement géant de Shtokman de plus en plus incertaine
    A lui seul, le champ représenterait plus d'une année de consommation mondiale.
    Mais les conditions climatiques extrêmes de la zone, la chute des prix du gaz aux Etats-Unis ( gaz de schiste ) et la baisse de la demande en Europe rendent le projet de moins en moins rentable.

    Gaz : l'exploitation du gisement géant de Shtokman de plus en plus incertaine

    Plus le temps passe et plus l'espoir de voir du gaz sortir un jour du gisement géant de Shtokman, dans l'Arctique russe, s'amenuise.

    La décision de lancer le projet vient en effet d'être reportée sine die selon l'AFP, qui citait mercredi une source au sein de Gazprom, actionnaire principal du gisement avec 51 %.

    Elle sera prise en 2014 au mieux, selon le directeur de la production de Gazprom, Sevolod Cherepanov, cité par Bloomberg. A l'origine de ce nouveau report : le montant pharaonique des investissements, estimés aujourd'hui à au moins 30 milliards de dollars, contre 15 milliards au départ.

    Total toujours intéressé

    Situé en mer de Barents, le gisement de Shtokman dispose d'un potentiel considérable, avec près de 4.000 milliards de mètres cubes de réserves. A lui seul, le champ représenterait plus d'une année de consommation mondiale.

    Mais les conditions climatiques extrêmes de la zone, la chute des prix du gaz aux Etats-Unis et la baisse de la demande en Europe ont néanmoins rendu le projet de moins en moins rentable ces dernières années. Le refus des autorités russes de concéder des allégements fiscaux aux trois compagnies a également pesé dans la balance.

    Du coup, la décision d'investir n'en finit plus d'être reportée, sur fonds de désaccord entre actionnaires. Sous la pression de Gazprom, le Norvégien Statoil a ainsi renoncé à sa participation de 24 % dans le projet (« Les Echos » du 10 août). Le français Total (25 %) continue lui de se déclarer intéressé.

    Gazprom planche sur un nouveau tour de table avec des majors anglo-saxonnes, parmi lesquels Shell. « Gazprom prendra une décision sur les partenaires pour le projet dans le mois », a indiqué hier son responsable de la production, Vsevolod Cherepanov, cité par Bloomberg.

    A.R.

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