• La Slovaquie veut que le gaz russe continue de transiter sur son territoire

    La Slovaquie veut que le gaz russe continue de transiter sur son territoire

    Moscou - La Slovaquie craint de subir des pertes financières si le gaz russe ne transite plus sur son territoire et souhaite être reliée au gazoduc entre la Russie et la Turquie, a indiqué mardi le Premier ministre slovaque Robert Fico lors d'une visite à Moscou.


    Le pays sert actuellement de pays de transit du gaz russe destiné à l'Europe via l'Ukraine. Mais la Russie, excédée par les crises gazières avec Kiev et la volonté de Bruxelles de réduire la dépendance au gaz russe, a annoncé qu'elle ne livrerait plus cette source d'énergie via l'Ukraine à partir de 2019 et que les Européens devraient venir s'approvisionner à la frontière turque.

    Si nous cessons d'être un pays de transit de gaz vers l'Europe, notre budget subira de lourdes pertes, a déclaré M. Fico, connu pour ses critiques des sanctions de l'UE contre la Russie, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue russe Dmitri Medvedev.

    C'est pourquoi nous avons présenté à la Russie notre projet Eastring, qui inclut la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie et la Slovaquie, avec la participation et le soutien de l'Union européenne, et cela serait en lien avec la liaison russo-turque, a-t-il précisé, selon le compte rendu diffusé par le gouvernement russe.

    Eastring est préparé par Eustream, le gérant des infrastructures gazières slovaque et présenté comme une possible solution alternative au gazoduc South Stream abandonné brutalement en pleine construction par la Russie sur fond de crise ukrainienne.

    La Russie a de son côté annoncé un projet Turkish Stream vers la Turquie, qu'elle espère mettre en service dès la fin 2016. Elle discute actuellement d'une prolongation par la Grèce, qu'elle pourrait financer en partie.

    Le ministre grec de l'Energie Panagiotis Lafazanis a indiqué lundi que la question du financement était résolue et qu'un accord pourrait être signé lors d'un forum économique prévu à Saint-Pétersbourg du 18 au 20 juin.

    En revanche, selon la presse russe, plusieurs pays européens par lesquels le gazoduc pourrait être prolongé après la Grèce se montreraient réticents, craignant de se heurter à l'hostilité de Bruxelles.


    (©AFP / 02 juin 2015 17h45)


     

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