• L’avenir du plateau arctique russe

    L’avenir du plateau arctique russe
    Elena Kovatchitch, Rédaction en ligne
    12.08.2012, 15:52
         

    Земля Франца Иосифа арктика

     
    Photo : RIA Novost
    La Russie se prépare à mettre en valeur les ressources énergétiques sur son plateau continental arctique. Selon, les experts, l’important actuellement - c’est de prendre en compte tous les risques pour ne pas endommager l'écologie de la région.
    Le programme d'exploration du plateau continental de l'Arctique et de l'exploitation de ses ressources minérales jusqu’à 2030 prévoit de quintupler la production pétrolière et quadrupler la production gazière. Selon le gouvernement russe, l'effet économique de la réalisation du programme devrait atteindre 200 milliards d’euros.

    La Russie travaille sur la mise en valeur du plateau continental de l’Arctique depuis plusieurs dizaines d’années. Actuellement, 13 millions de tonnes de pétrole et 57 milliards de mètres cubes de gaz sont extraits dans la région de la mer d'Okhotsk, au large de l'île de Sakhaline.

    • Le gisement du champ pétrolier de Prirazlomnoye sur le plateau continental de la mer de Petchora sera bientôt exploité.
    • Le gisement du condensat de gaz naturel Chtokmanovskoe dans la zone de la mer de Barents est l’un des plus importants du monde, explique le chef du Département de la mise en valeur des gisements gaziers et pétroliers de l'Université d'Etat russe de pétrole et de gaz de Goubkine Boris Nikitine.

    « Ses réserves dépassent les réserves du gisement Troll de 3,5 fois, représentant plus de 4 trillions de mètres cubes de gaz. Cela permettra d’extraire jusqu’à 50-100 milliards de mètres cubes de gaz par an de ce gisement. Les perspectives des sociétés comme Gazprom ou Rosneft, permettront d’extraire la moitié du gaz sera des gisements offshore d’ici à 2030 ».

    La question de sécurité d’extraction et du transport des hydrocarbures en Arctique commence également à se poser.

    La nature de cette région est l’une des plus fragiles et vulnérables de la planète, ne pouvant pas supporter une grande charge industrielle. Le gouvernement russe a chargé les entreprises d'étudier en détail le problème de l'impact environnemental sur le plateau et la responsabilité en cas de dommage écologique. Tous les systèmes d’extraction dans le bassin Arctique fonctionnent avec le respect de toutes les réglementations environnementales.

    • « Il n'y a pas de risques de contamination de la mer », explique Boris Nikitine. « Les déchets que nous utilisons dans la construction de puits et le processus de forage seront regroupés sur la plateforme. Ensuite, ils seront transportés sur le continent pour recyclage ».

    La législation russe autorise uniquement les entreprises qui ont une expérience d'au moins cinq ans dans ce secteur d’activité de travailler sur le plateau continental. De telles restrictions sont justifiées, selon les scientifiques.

    La catastrophe qui s’est produite dans le golfe du Mexique a montré combien il est difficile de restaurer l’éconsystème après ce genre d’accidents, surtout que les conditions climatiques en Arctique sont très difficiles, explique le Vassili Epiphanine, membre correspondant de l’Académie russe des sciences.

    • « Les conditions climatiques des tropiques ont aidé les équipes à liquider les conséquences de la catastrophe dans le golfe du Mexique. Les bactéries, qui vivent dans l’eau chaude ont pu absorber et transformer une partie des hydrocarbures qui ont été rejetés dans la mer. Il n’y a pas de bactéries dans en Arctique. Le pétrole va donc se déposer sur le fond, ou sera rejeté sur le littoral, en contaminant la flore et la faune de la zone ».

    Les scientifiques russes développent les technologies spéciales pour prévenir les accidents. Les plates-formes pétrolières modernes sont équipées des dispositifs de prévention, qui excluent les rejets de pétrole dans l’eau de mer. Les plateformes construites en Russie actuellement peuvent également éviter les icebergs qui représentent la principale menace des eaux septentrionales.

    Ils ont la capacité de partir plus loin dans la mer pour éviter la collision. Tous les dispositifs de sécurité sont construits avec une marge de sécurité importante, expliquent les experts. Même si des vagues de 15 mètres de hauteur peuvent se produire une fois en 100 ans, la plateforme sera soulevée pour ne pas craindre les tempêtes.

    « Tout dépend du personnel et non pas de la mer, dans laquelle nous nous trouvons », sont persuadés les experts.

    La Russie a l'intention de passer à la mise en valeur active du plateau continental des mers septentrionales. C'est une chance réelle pour l’économie nationale de « se préparer à une éventuelle révolution énergétique », a déclaré récemment le premier ministre russe.



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