La Russie et l'Italie ont confirmé leur volonté de mettre en œuvre le projet de gazoduc South Stream, a indiqué mercredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov à l'issue d'une rencontre avec son homologue italienne Federica Mogherini. 

Depuis le 1er juillet, l'Italie assure la présidence tournante de l'Union européenne.  

"Nous avons réaffirmé aujourd'hui notre volonté de réaliser le projet de gazoduc South Stream. Nous avons également réitéré notre intention de lever toutes les questions qui surgissent, y compris dans le cadre du dialogue avec la Commission européenne et compte tenu des accords intergouvernementaux conclus avec les pays participant à ce projet", a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse.

Le gazoduc South Stream doit relier la Russie et la Bulgarie par le fond de la mer Noire. Pour réaliser la partie terrestre du pipeline, la Russie a signé des accords intergouvernementaux avec l'Autriche, la Bulgarie, la Croatie, la Hongrie, la Grèce, la Serbie, la Slovénie.

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Le gazoduc South Stream

Cependant, la Commission européenne estime que ces accords constituent une dérogation à la législation européenne, notamment aux dispositions du Troisième paquet de libéralisation du marché de l'énergie appelé de manière officieuse "troisième paquet énergie".

La Russie a pour sa part engagé une procédure judiciaire au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) suite à l'application par l'UE de ce "paquet" qui interdit aux producteurs d'hydrocarbures de posséder et de gérer les réseaux de transport et de distribution de matières énergétiques en Europe.